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Mon coach et moi

  • Photo du rédacteur: Nadège Femery
    Nadège Femery
  • 2 sept. 2024
  • 4 min de lecture



Hier j'ai reçu le message d'un athlète pratiquant le triathlon depuis un an et me demandant s'il valait mieux pratiquer seul, s'inscrire dans un club, ou prendre un coach pour progresser. Cet athlète souhaitant s'orienter vers le triathlon distance L pour la saison 2025.


Nous avons eu une discussion très intéressante sur la façon de pratiquer, la façon de s'engager, le pourquoi on le faisait, ce qu'on attendait comme résultats ...


La première chose que je lui ai dite c'est que tout est une question de personnalité et de besoin. Je vais t'expliquer tout cela ici:


  • Suis-je capable de pratiquer seul? La question est de savoir si tu es assez autonome et indépendant pour t'entraîner seul, si tu t'y connais assez pour créer ton propre entraînement, appliquer tes propres charges pour respecter une certaine progressivité, une cohérence dans ta planification de saison ...

    Ensuite il faut savoir si tu vas réussir à te motiver tous les jours pour t'entraîner. La prépa d'un L c'est entre 8 et 10h d'entraînement par semaine et en solo, parfois ce n'est pas très motivant, surtout pendant les longues sorties vélo, pour aller à la piscine en plein hiver, courir le soir en rentrant du boulot ...


  • Pourquoi pratiquer en club? Déjà, parce que tu as besoin d'une motivation extérieure pour te "bouger" ou tout simplement parce que tu aimes partager, échanger. Pour la cohésion de groupe, les entraînements en club peuvent être super sympa.

    Ensuite, il faut trouver LE club qui te convient, qui permet des groupes de niveau et dont les horaires sont compatibles avec ton emploi du temps.

    En club, tu auras toujours un adhérent plus fort que toi, qui te tirera lors des entraînements.

    Mais le club c'est aussi des aspirations différentes. Il y a des clubs plutôt typés longues distances, des clubs plutôt typés swim and run... A toi de bien te renseigner.

    Personnellement, je trouve que le club est le bon compromis de l'athlète lambda pour s'entraîner, se motiver, faire des compétitions de groupe, s'amuser, échanger, partager et franchement, les sorties vélo en groupe ou les pots de fin de semaine c'est sympa aussi.


  • Pourquoi prendre un coach? Petite question courte pour un vaste débat. Je vais donc utiliser mes retours d'athlètes en tant que coach pour vous aiguiller.

    Déjà, certains athlètes aiment le côté hyper personnalisé, individualisé, modifiable à la demande, modulable de semaine en semaine en fonction de l'emploi du temps.

    - Les athlètes bons élèves: j'ai plusieurs athlètes qui aiment rendre de belles copies, de beaux training, je les appelle "les bons élèves". Ils sont très motivés, très carrés et en plus de bien s'entraîner, de respecter les consignes, ils vont toujours chercher à bien faire, à se tenir au plan, aux intensités cibles... Ils rendent, jour après jour, des copies parfaites qui les font progresser, les mettent en confiance.

    - L'athlètes affectifs: c'est un athlète qui a besoin d'un retour sur chaque entraînement, sur ses capacités, ses progrès, ses plantages... C'est un athlète, qu'importe le niveau, avec qui il faudra beaucoup de communication pour qu'il soit parfaitement en confiance. Il a besoin de ça pour s'entraîner, performer.

    - Les performer: c'est un athlète qui ne se retrouve plus dans le schéma du club avec ses entraînements trop variés, pas assez spécifiques, pas assez cohérents et sans ligne directrice particulière. C'est un athlète qui sait ce qu'il veut, qui a déjà son plan de compétition établi, limite ses chronos en tête et qui a besoin que le coach lui concocte une planif à son niveau d'exigence.

    - Les débutants: à contrario de l'athlète précédents, le débutant cherche à découvrir ce sport en toute progressivité. Il ne veut pas se brûler les ailes, il ne veut pas se blesser. Souvent, c'est un athlète féminin ou d'âge mûr. C'est aussi un athlète bon élève mais très questionneurs. Il aura besoin de se rassurer et posera plein de question.

    - Les athlètes over quota: ce sont des athlètes qui partent dans tous les sens, qui font tellement et trop. Trop d'envies, trop de compétitions, trop variées, saison trop chargée. A un moment, ils explosent et se rapprochent d'un coach pour se canaliser. Ce sont souvent des athlètes qui sont en club et pris par l'émulation de groupe, s'inscrivent sur toutes les compétitions. Et un jour, ils t'appellent en disant qu'ils se perdent, se blessent, ne progressent plus et ont besoin d'être canalisés.

    Il y a encore plein d'autres modèles d'athlètes et chacun est unique.



Alors, vous l'aurez compris, tout ceci est un choix très personnel. A partir du moment où vous êtes cohérent avec vous même, que vous avez bien réfléchi, lancez vous. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise pratique. Laissez parler votre côté sociable ou votre côté ours, laissez parler vos objectifs, votre motivation.


Je pense que le plus important pour moi est le premier entretien, le premier contact avec un athlète. Très rapidement, je sais l'orienter dans ses besoins. Je ne prendrai jamais un athlète juste parce qu'il veut un coach et parfois j'en refuse parce que je trouve que le profile ne correspond pas à ma façon de coacher.

Il y a un vrai lien entre l'athlète et son coach, une vraie relation s'instaure, qui prend plus ou moins de place dans la vie de l'athlète et la vie de coach selon l'un et l'autre. Mais le rapport athlète/coach est quelque chose de magique.


Alors, cela vous fait réfléchir ?

N'hésitez pas à me poser des questions en commentaire, à me faire part de vos retours.


Sportivement.


Nad



 
 
 

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